De l’art d’investir à l’investissement dans l’art
Pour rappel, selon le législateur, sont considérés comme des œuvres d’art : les tapis et tapisseries tissés main ; les tableaux, peintures et dessins de toutes les époques ; les gravures, estampes et lithographies originales, anciennes et modernes ; les statues et sculptures originales, anciennes et modernes et de toutes matières ; les céramiques à exemplaire unique, les émaux sur cuivre. Sont également des œuvres : les photographies prises par l’artiste et tirées par lui, signées et numérotées dans la limite de 30 exemplaires ; les installations et œuvres numériques ou audiovisuelles, les timbres oblitérés ou bien non oblitérés mais n’ayant pas cours et n’étant pas destinés à avoir cours.
Bien que le nombre de philatélistes ne soit pas en constante expansion, force est de constater que l’art s’inscrit dans une véritable stratégie d’optimisation patrimoniale, pourvu que le conseil soit bon et le patrimoine déjà bien diversifié, car l’art est spéculatif, et il existe des placements moins risqués.
Le fait de posséder une œuvre d’art, un objet de collection ou un objet d’antiquité offre de nombreux avantages fiscaux et constitue un véritable investissement plaisir.
De plus, le marché de l’art fait l’objet d’un encadrement juridique très rigoureux et connaît une forte progression depuis quelques années : cela permet d’investir sereinement dans des objets artistiques à fort potentiel de plus-value.
Toutefois, en dessous de 20.000€ pas la peine d’investir…
…d’autant que ce type de placement est à considérer sur la durée. En conservant votre bien entre huit et douze ans, vous pouvez obtenir une plus-value de 7% l’an pour un achat en direct (voire supérieure à 10% l’an en passant par un fonds spécialisé). Mais de tels niveaux de rendement ne sont envisageables qu’en misant minimum 20K€, ce montant permettant d’accéder au marché international où opèrent les grands marchands d’art, comme Sotheby’s ou Christie’s. Pour ceux possédant déjà une œuvre d’art, la dation en paiement reste toutefois un moyen utile de se séparer d’une œuvre d’art qu’on ne voudrait pas conserver tout en réglant ses droits de succession.
L’investissement dans l’art, peut être très rentable, mais s’adresse en priorité aux contribuables assujettis à l’ISF ayant épuisés les principales niches fiscales et investissements à forte rentabilité, et prêt à dépenser d’importants capitaux.
Mais il serait malsain de réduire l’art, qu’il soit pictural ou sculptural à un simple placement financier. L’art est avant tout, la transcription du génie de l’humanité.
S’il ne sauve pas le monde, comme l’affirmait Dostoïevski, il n’en reste pas moins le véhicule le plus sincère de nos émotions, et cela n’a pas de prix.
